Floris JESPERS (1889-1965)

Clown musical, fin des années 1940 Verre églomisé. Signé en bas à gauche. H_164 cm L_90 cm Provenance: - Acquis auprès de l'artiste, - Ancienne Collection Leo Spruyt, Anvers.Floris Jespers (1889-1965) remet en question et adapte continuellement la thématique, la technique et même la manière de peindre. Ses exercices de style souvent stupéfiants témoignent d'une créativité constante juvénile. Ces particularités le placent parmi les « iconoclastes » de l'art flamand, mais comme l'écrivait le peintre dadaïste anversois Paul Joostens, il resta au « purgatoire avec le feu au loin... » C'est au contact de Joostens, mais surtout de la personnalité déterminante du poète Paul Van Ostaijen (1896-1928) que Jespers évoluera sur les traces du futurisme, du cubisme, de l'abstraction et de l'expressionnisme. A travers les liens avec l'avant-garde berlinoise de Van Ostaijen, Jespers entre en contact avec Heinrich Campendonck qui aura une influence décisive dans son utilisation de la technique de la peinture sur verre à partir de 1924. Dès que Jespers commence à réaliser ses peintures sur verre, survient une nouvelle phase dans son oeuvre où il rompt avec le passé. Une approche réaliste très poétique ressort, influencée par Campendonck, l'art naïf du Douanier Rousseau, mais aussi Chagall qui expose en 1926 à la galerie Le Centaure et vint à Sint-Martens- Latem. Son grand intérêt pour les clowns et le clownesque l'amènent dans un monde enchanteur se rapportant au burlesque et au monde satyrique propres à la tradition de Bosch, Pieter Breughel ou Ensor. Ces oeuvres sont caractérisées par un rayonnement particulier, une abondance de couleurs, une inventivité où l'homme et la nature se glorifient. Paul Haesarts écrivait dans « Séléction » en 1927: « Jespers nous a donné dans ses peintures sous verre, le poème de la technique picturale, avec ce que cela comporte de musicalité, de vie souple, fluide, insaisissable (...)