ALVAR AALTO (1898-1976)

Paire d'étagères Verre 1932 H_10 cm L_31,5 cm P_11 cm Provenance: Sanatorium de Paimio, Turku LE SANATORIUM DE PAIMIO A la fin des années vingt, Aalto conçoit des chaises en acier tubulaire. Il commande même un ensemble de mobilier tubulaire de Breuer pour sa propre maison. En 1929 et 1930 c'est ce genre de créations qu'il montre dans les différentes manifestations comme, par exemple, à l'exposition «Rationalisation du logement minimal» à Helsinki. Rapidement, il s'aperçoit que l'acier transmet la chaleur et le froid trop facilement, que les surfaces chromées réfléchissent trop la lumière dans un intérieur, et que les surfaces dures ont une mauvaise incidence sur l'acoustique. Pour lui, le fonctionnalisme rationnel échoue au niveau du contact humain et n'assure pas le confort. S'appuyant sur les principes du mobilier en acier tubulaire, Aalto effectue de nombreuses recherches techniques sur le bois. Ainsi naît le fauteuil 41, dessiné pour le sanatorium de Paimio. Composé d'une assise en S, en contreplaqué moulé, d'un cadre en patin de traîneau, il permet au patient une position confortable qui facilite la respiration et l'expose au soleil sous un angle optimal. En 1932, il dessine deux fauteuils en bois lamellé-collé, moulés dans une presse d'acier. Ces chaises hybrides ont été utilisées dans la décoration intérieure du sanatorium de Paimio, aux côtés d'un éventail d'autres modèles en bois et en acier tubulaire. Durant les années trente, il crée de nouveaux modèles de sièges comme par exemple des fauteuils rembourrés aux accoudoirs plus larges et plus robustes ou des chaises longues aux formes fluides. Le projet du sanatorium de Paimio et les besoins de ses locataires ont généré chez Aalto des réflexions sur l'éclairage. Il met au point un éclairage à système mixte: d'un côté la lumière naturelle diffuse et d'un autre les réflecteurs réfléchissent la lumière au plafond, afin d'éclairer sans créer d'éblouissement. Il s'inspire, sans crainte, de l'architecture et du d