GAILLARD (Antoine)

OEuvres. Paris: Jacques Dugast, 1634. — In-8, 166 x 106: (8 ff.), 88, 94 pp., (1 f. blanc). Veau marbré, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs orné de chiffres couronnés dorés, tranches mouchetées (reliure du XVIIIe siècle). Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet Le Duc, 1843, p. 441. Édition originale rare, dédiée à Catherine de Castille, comtesse de Saint-Hérem, au service de laquelle travaillait l'auteur, le poète Antoine Gaillard (15..-16..). Ce dernier, qui se donnait le titre de «philosophe plaisant», propose dans une première partie diverses pièces en vers, presque toutes possédant une polémique entre lui et un certain Bracquemart à qui il adresse des critiques ridicules et qu'il injurie parfois. Mais cet ouvrage est avant tout recherché pour la satire composée sous la forme d'une courte comédie en 5 actes dont le sujet est également une querelle sur la prééminence de talent entre Bracquemart et Gaillard qui prennent alors pour juge le poète Neufgermain. «On voit que cette satire est dirigée par la nouvelle école de Malherbe contre celle de Ronsard, et c'est en cela qu'elle a de l'intérêt, et que ce petit volume est recherché» (Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet Le Duc). On trouve à la suite de cette première partie une seconde comprenant 94 pages, proposant diverses lettres de l'auteur adressées à «Monseigneur frère unique du roi», l'archevêque d'Auch, la princesse de Guiménée, la duchesse de Chevreuse, etc. et se terminant par une lettre adressée à l'auteur et signée Coquinet. L'édition est illustrée en frontispice d'un portrait de l'auteur en pied, jouant de la flûte, et d'un curieux et grand rébus gravé en taille-douce page 22. Exemplaire aux armes et au chiffre de Henri-Jacques-Nompar de Caumont, duc de La Force (1675-1726), pair de France, membre de l'Académie française. Coiffe de tête refaite, un coin émoussé. Exemplaire court de marges av