?ENCENSOIR. Art Perse, VIe siècle av. J.-C. Le... - Lot 252 - Pierre Bergé & Associés

?ENCENSOIR. Art Perse, VIe siècle av. J.-C. Le pied conique, orné de cannelures concentriques, repose sur une base ronde, au rebord aplati, et soutient une coupelle au rebord inférieur bombé, surmontée d'une paroi verticale sur laquelle vient s'encastrer le couvercle. Ce dernier, en forme de coupole, est rendu en six marches dégressives sur la face desquelles sont perceès, à intervalles réguliers, des motifs en forme de flèche. Au sommet, un petit dôme conique est couronné par une fleur à cinq pétales. Très rare exemple de turibulum - terme attribué par B. Goldman pour distinguer les encensoirs orientaux de ce type, fermés par une coupole, de ceux d'Occident, ouverts, nommés thymiateria. Argent. Légères déformations. H_31 cm Poids_511 grs. Ancienne collection allemande, années 1940-1950 Marché de l'art allemand, 2004. Christie's, New York, 8 juin 2012, n° 73. Le parallèle le plus proche (Metropolitan Museum inv. 1980.11.12), un encensoir portant une inscription lydienne au nom d'Artimas, a conduit certains spécialistes à le considérer comme une oeuvre gréco-orientale. Toutefois, des études plus récentes (Goldman, 1991) confirment qu'il s'agit d'une pure production de la culture perse, dont des exemples ont été exportés en Asie Mineure. Le modèle présenté peut être daté du VIe siècle avant notre ère en comparaison avec les deux encensoirs placés aux pieds de Darius sur le relief monumental de l'audience de la cour de Persépolis sculpté entre 487 et 480 av. J.-C. (Fig.1). Bibliographie: J. R. Mertens, Greece and Rome, The Metropolitan Museum of Art, New York, 1987, p. 44, n° 28. B. Goldman, "Persian Domed Turibula" in Studia Iranica, 20.2, 1991, pp. 179-188.