PENDULE EN BRONZE CISELÉ, patiné ou doré,... - Lot 284 - Pierre Bergé & Associés

PENDULE EN BRONZE CISELÉ, patiné ou doré, sous la forme d'un portefaix noir tenant sur son dos une chèvre et un ballot de coton; il porte une gourde à son côté gauche, s'appuie sur une canne et tient de la main droite un pli cacheté; base ovalisée agrémentée de motifs à palmes, singes et oiseaux se nourrissant; petits pieds en boules aplaties. Le cadran émaillé (éclat au trou de remontage) indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes par tranches de quinze. Epoque Restauration. H_36,5 cm L_27,5 cm P_11 cm La composition originale de la pendule que nous proposons reprend directement un dessin préparatoire déposé au début de l'année 1808 par le talentueux dessinateur et bronzier parisien Jean-André Reiche qui est conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris. De nos jours, parmi les rares autres modèles similaires connus, avec quelques variantes notamment dans le traitement de la base, mentionnons particulièrement: une première pendule qui se trouvait anciennement dans la collection de Léon Raugel (illustrée dans Tardy, La pendule française, 2ème partie: Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1974, p.358); une deuxième, le cadran signé Fluteau Baran à Montargis, est parue dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Paris, 1997, p.343; enfin, un dernier exemplaire appartient aux célèbres collections du Musée François Duesberg à Mons (voir Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775- 1825, Bruxelles, 2004, p.67). Relevons également qu'une, probablement de ce modèle, était brièvement mentionnée en avril 1820 au moment de l'inventaire après décès de la veuve d'Arnoult-Louis-Marie marquis de Lostanges: «Une pendule de cheminée représentant un portefaix portant le mouvement, doré et bronzé, à cadran d'émail et aiguille marquant heures et minutes du nom de Thiery à Paris, garnie de son verre...120 francs».