BASE DE STATUETTE D'HORUS HARPONNEUR. Base... - Lot 85 - Pierre Bergé & Associés

BASE DE STATUETTE D'HORUS HARPONNEUR. Base de statuette votive ornée d'un oryx couché maîtrisé, les tranches gravées d'une inscription hiéroglyphique: “Horus seigneur de [... pour qu'il accorde] vie, santé et une [longue] existence [dans la joie...] né de la maîtresse de maison Ta-sheret-ouaset.” Le corps de l'animal présente deux perforations destinées à la fixation d'une statuette d'Horus harponneur. Bronze. Lacunes restaurées sur la tranche. Égypte, Basse Époque, XXVIe dynastie. L_11,7 cm On y joint une situle miniature en bronze d'époque ptolémaïque (H_6,5 cm). Galerie Orient-Occident, Paris, années 1990. Collection particulière parisienne. Selon la théologie hermopolitaine, Horus est le fils posthume d'Osiris et d'Isis qui lutte pour obtenir la royauté de son père dont Seth a essayé de le déposséder. Au cours de la lutte, Horus est placé comme destructeur des forces de l'Isefet personnifiées au travers des animaux du désert, scorpions, serpents, crocodiles... L'oryx a toujours représenté, plus que tout autre animal du désert, l'ennemi séthien de l'oeil d'Horus. Parmi les manières courantes de représenter le sacrifice rituel de l'animal, figurait la plus classique et chargée de sens: le roi tue ainsi l'animal d'un coup de lance dans la tête ou le dos alors que l'animal est figé au sol, entravé. Sacrifier l'ibex s'apparentait alors à la victoire sur Apophis et contribuait significativement à la bonne marche du monde. Cet acte permettait d'assurer la traversée de la barque solaire dans l'autre-monde et ainsi le retour du jour après la nuit. Le rite du sacrifice de l'ibex est alors repris dans l'iconographie de grandes divinités protectrices telles que Horus, Khonsou ou encore Osiris-Sokar. C'est principalement en complément à la forme apotropaïque adoptée par le dieu Ched, vainqueur des animaux séthiens sur les stèles dites “d'Horus sur les crocodiles”, qu'apparaissent les iconographies d'Horus Harponneur. Cette form