La Caricature politique, morale, religieuse,... - Lot 111 - Pierre Bergé & Associés

La Caricature politique, morale, religieuse, littéraire et scénique. Journal fondé et dirigé par Ch. Philipon. Paris, Aubert, 4 novembre 1830 - 27 août 1835. 251 livraisons montées sur onglets et reliées en 9 volumes in-folio: demi-veau rouge, dos lisses joliment ornés, tranches jaunes (reliure de l' époque). Collection complète des 251 livraisons. Elles sont ornées de 529 lithographies originales, en noir et coloriées. La planche n° 19 (tome I) est manquante, “comme dans la plupart des exemplaires” selon Vicaire (II, 52). Le plus important des journaux satiriques illustrés du XIXe siècle: la CariCature fait date et consacre le talent de deux artistes de génie, Honoré Daumier et J.J. Grandville. Fondée par Charles Philipon, un lithographe lyonnais installé à Paris, La Caricature a mené, cinq années durant, un combat sans merci contre le pouvoir du roi Louis-Philippe. Elle a compté parmi ses collaborateurs Balzac et Victor Hugo. Continuellement harassée par la censure royale et les nombreux procès que le pouvoir lui intentait, elle finit par disparaître en août 1835, un mois avant que les lois de septembre 1835 ne fussent promulguées: elles interdisaient toute caricature politique. Une extraordinaire collection de lithographies romantiques: 529 planches de Daumier, Grandville, Monnier, Raffet, Traviès, Devéria, Lami, Gavarni, Pigal... Philipon s'est entouré d'une équipe hors pair, dont beaucoup venaient de La Silhouette. Grandville, notamment, y déploie des trésors d'invention graphique et d'ironie. “Il fut le plus enragé de la troupe”, dit Beraldi. Parmi les inventions de Philipon, la représentation de Louis-Philippe en forme de poire est la plus géniale: elle sera reprise inlassablement par les illustrateurs du journal et devint si populaire “qu'on la trouve crayonnée sur tous les murs de la capitale” (Annie Renonciat). Comme le souligne Gordon Ray, “La Caricature has many kinds of importance, historical as well as artist