VERLAINE, Paul

Poèmes saturniens. Paris, Léon Vanier, 1890. In-12 (187 x 121 mm) de (4) ff. le premier blanc, 148 pp.: broché, couvertures imprimées et rempliées, non rogné. Deuxième édition. L'exemplaire a appartenu à Lord Alfred Douglas. L'ex-libris autographe est daté de “Magdalen College, Oxford, June 1893.” Poète et traducteur, Alfred Bruce Douglas (1870-1945) entretint avec Oscar Wilde une liaison qui défraya la chronique: le père du jeune homme, le marquis de Queensberry, poursuivit l'amant de son fils et le fit condamner. Oscar Wilde fut enfermé dans la prison de Reading. Ce procès et cette condamnation le ruinèrent. On se plaît à imaginer qu'Oscar Wilde, précisément, offrit à son amant la réédition du premier livre d'un poète qu'il appréciait et qu'il avait eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises à Paris en 1891. Etiquette imprimée du libraire d'Oxford B.H. Blackwell sur le premier plat de couverture. Petits manques au dos. Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, nº 8, pour l'exemplaire de Swinburne: “Une préface de Verlaine devait accompagner cette nouvelle édition. Publiée dans la Revue d'aujourd'hui du 15 mars 1890 sous le titre: ‘Critique des Poëmes saturniens', elle ne fut finalement pas reprise.”