MALLARMÉ, Stéphane

Villiers de L'Isle-Adam. Conférence. Paris, Librairie de l'Art Indépendant, 1890. In-8 (252 x 160 mm) de 43 pp., (2) ff. le dernier blanc: demi-vélin ivoire à bandes à la Bradel avec petits rabats, couvertures conservées, non rogné (reliure de l'époque). Édition originale tirée à 50 exemplaires et quelques exemplaires d'auteur. Tiré à part de La Revue d'aujourd'hui. Un des quelques exemplaires d'auteur sur papier vélin. “Une des grandes oraisons funèbres de notre littérature” (Bertrand Marchal). La conférence “est aussi, avec le texte sur Rimbaud, l'une de ces biographies paradoxales où Mallarmé récuse le sens ordinaire de ce que l'on nomme la vie; elle est évidemment le témoignage d'une amitié parfaite entre l'auteur d'Hérodiade et celui d'Isis. Elle est tout cela, mais elle n'est pas que cela. À travers l'évocation de la destinée exemplaire de Villiers, Mallarmé propose, dans ce discours porté par l'émotion la plus haute, une méditation sur l'acte d'écrire et sur sa signification métaphysique, historique et politique” (Bertrand Marchal). Envoi autographe signé: Alidor Delzant Conservateur de nos Rêves Son ami Stéphane Mallarmé L'envoi résonne singulièrement avec la première phrase de la conférence: “Un homme au rêve habitué, vient ici parler d'un autre, qui est mort.” Écrivain, graveur amateur et bibliophile, Alidor Delzant (1848-1905) fut lié aux frères Goncourt qui le désignèrent comme exécuteur testamentaire. Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, nº 346: “Par sa forme incantatoire et volontiers hermétique, cette conférence suscita des réserves et même des polémiques.”