LAFORGUE, JULES

Le Miracle des roses. Sans lieu ni date [1885]. Manuscrit autographe signé “Jules Laforgue” de (15) ff. (215 x 167 mm), dont 14 montés chiffrés 1 à 13 [il y a deux feuillets chiffrés 2], écrits au recto seulement, sauf le feuillet 7 qui comporte quelques lignes au verso, plus 1 feuillet chiffré 1, écrit au recto et au verso, inséré: petit in-4 (254 x 204 mm), maroquin rouge, dos lisse orné de petites étoiles mosaïquées de maroquin rose, décor doré et mosaïqué d'étoiles ou pastilles de maroquin rose recouvrant les plats, doublures et gardes de papier rouge à motifs or et argent, tête dorée, chemise, étui (Paul Bonet, 1944). Manuscrit autographe signé de l'une des six Moralités légendaires. Première version du texte, abondamment raturée et corrigée, qui sera reprise et amplifiée à partir des esquisses et additions dont Laforgue l'a parsemée. On trouve joint un feuillet paginé 1 offrant une autre version du début du conte. (Oeuvres complètes II, 1995, pp. 522 et suivantes, pour la transcription des passages biffés). Le Manuscrit Van Rysselberghe présente le texte qui fut utilisé pour sa première impression dans La Vogue (oct.-nov. 1886). La révérence ultime du poète. Fin juillet 1887, Jules Laforgue (1860-1887) rend le manuscrit des Moralités légendaires à Édouard Dujardin pour la publication en volume à la Librairie de l'Art indépendant. De plus en plus éprouvé par la tuberculose, il meurt le 20 août suivant. Le recueil de six contes est un petit chef-d'oeuvre d'humour décadent et de poésie de l'absurde. Jeune phtisique à l'agonie, l'héroïne du Miracle des roses en vient à pousser ses amoureux au suicide. Laforgue y évoque son séjour à la cour d'Allemagne où il accompagnait l'impératrice dans toutes ses villégiatures en qualité de lecteur de français. Exquise reliure mosaïquée de Paul Bonet. Manuscrit complet et très bien conservé. De la bibliothèque Daniel Sickles (cat. I, Trésors de la littérature française du XIXe si